Données de santé & outils à valeur ajoutée pour la radiologie

Réutilisation des données de santé pour le développement d’outils à valeur ajoutée pour la radiologie

Stéphane Roche, Miguel Guevara, Ludovic de Rochefort , Alexandre Vignaud

Journées Francophones de Radiologie, 4-7 octobre, Paris, France

Abstract :

Objectif

Les données de santé, et en particulier d’imagerie, sont au cœur du système de santé comme des projets de recherche sur cohorte. Leur réutilisation secondaire bien que source d’innovation, est sujette à une règlementation spécifique. Avec le développement d’outils d’intelligence artificielle, et d’espaces spécifiques d’accès à ces données sensibles au sein d’entrepôt de données de santé, l’utilisation secondaire est particulièrement propice à accélérer le marquage de dispositif médicaux numériques, notamment d’imagerie. Nous contextualiserons lors de cette intervention l’exemple de l’imagerie quantitative de susceptibilité magnétique (QSM).

Patients et Méthodes

Les données ouvertes du système national des données de santé (SNDS) et Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de Décès (CépiDc) ont été utilisées pour l’étude épidémiologique, de comorbidité et socio-économique. Les données d’imagerie portant sur l’étude du vieillissement normal proviennent de la cohorte SENIOR.

Résultats

Les effectifs des démences de type Alzheimer sont stables autour de 713 050 patients en 2021 (43,4% des démences) avec une prévalence totale de 1.04% en 2021. La maladie d’Alzheimer est à l’origine de près de 18.2% des décès par an en France. Associé à cette maladie, ces patients ont aussi reçu un diagnostic d’une autre démence, généralement une maladie de Parkinson (13,01%), ont des séquelles d’un AVC (respectivement 12,21%), des troubles cardiovasculaires tel que des troubles du rythme (21.17%), une coronopathie chronique (12.33%) et une insuffisance cardiaque chronique (9.61%). Ces patients sont aussi suivis pour des troubles de l’humeur (12.5%) et reçoivent des antidépresseurs (24.57%) et des anxiolytiques (21.57%).  

En utilisant les données d’imagerie et de santé de la cohorte SENIOR portant sur l’étude du vieillissement normal montrent que certains risques physiopathologiques sont similaires, en particulier sur le volet cardiovasculaire (24,05%). La présence de dépression est aussi présente chez 6.3% des sujets et notablement chez les sujets féminins (80%). Nous avons contrôlé l’absence d’anémie de la personne âgée afin d’exclure un biais sur les mesures du fer intracérébral. Nous avons démontré que le risque cardiovasculaire avait une influence sur la mesure du fer intracérébral du globus pallidus et du putamen par la technique de quantification de la susceptibilité magnétique (QSM) alors que les sujets ne présentent pas de symptômes de maladie neurodégénérative.

Conclusion

La conjonction de la réutilisation des données de santé populationnel et la constitution prospective d’une cohorte comportant des données de santé des sujets de l’étude et des données d’imagerie pertinentes associé à un post-traitement QSM robuste, uniforme et centralisé a le potentiel d’accélérer le développement d’un dispositif médical innovant valorisant les données de cohorte incluant de l’imagerie.